La planification des naissances dans l'année : une réalité peu visible en France

Note de recherche
Par Arnaud Régnier-Loilier
Français

Résumé

L’une des explications avancées pour rendre compte du surplus de naissances observé en France au printemps dans les années 1970-1980 était la possible planification de la part des couples. Mais les récentes évolutions du mouvement saisonnier, caractérisées par un déplacement de son mode et une diminution de son amplitude, paraissent remettre en cause cette hypothèse. Toutefois, les données de deux enquêtes récentes comportant des questions spécifiques sur le sujet, ainsi que les fichiers de l’état civil, permettent de montrer qu’une fraction non négligeable de couples arrête d’utiliser un moyen contraceptif dans le but d’avoir un enfant à une période précise de l’année. Attrait de la belle saison et raisons professionnelles en sont les principales motivations. La décomposition du mouvement saisonnier selon la profession des femmes laisse apparaître quelques spécificités chez les « agricultrices », « artisans, commerçants et chefs d’entreprise » et, plus particulièrement, chez les institutrices. Celles-ci accouchent majoritairement au printemps, beaucoup plus rarement en juillet et en août, animées par le souhait de cumuler leur congé de maternité avec les vacances d’été.

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