La fécondité des deuxièmes unions en France : âges des conjoints et autres facteurs

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Par Éva Beaujouan
Français

Résumé

En France comme dans le reste de l’Europe, les trajectoires familiales se sont diversifiées. Comment la descendance se forme-t-elle dans des trajectoires conjugales plus complexes, et notamment comment les mécanismes de fécondité se déclinent-ils chez les hommes et les femmes lorsqu’ils vivent avec un deuxième conjoint ? Cet article apporte des éléments de réponse en utilisant les données de l’enquête Études des relations familiales et intergénérationnelles (Erfi, Ined-Insee, 2005), version française de la Generation and Gender Survey (GGS). Alors que les naissances dans les familles recomposées sont étudiées de façon extensive en Europe, peu d’attention est portée sur la différence de contraintes auxquelles sont confrontés les hommes et les femmes qui reforment un couple. Plus particulièrement, l’âge de la femme lors de la remise en couple explique les différences brutes de proportions de naissances dans la nouvelle union entre hommes et pères, et entre femmes et mères. Une fois pris en compte l’âge de la femme, on remarque également que les risques de naissance dans la deuxième union sont les plus faibles lorsque les deux conjoints ont déjà des enfants. Cependant, par rapport à un couple sans enfant, les enfants d’un seul des conjoints ne diminuent pas significativement le risque d’avoir des enfants.

Mots-clés

  • Naissances
  • Fécondité
  • Unions
  • remise en couple
  • famille
  • genre
  • trajectoires
  • modèle de durée
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