Les préférences de fécondité à Shanghai dans un contexte de basse fécondité

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Par M. Giovanna Merli, S. Philip Morgan, Patrick Festy
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Résumé

La Chine fait partie du groupe des pays à faible fécondité avec un indicateur conjoncturel de fécondité de l’ordre de 1,4 à 1,6 enfant par femme. Les spéculations sur l’avenir de la fécondité en Chine dépendent en grande partie de ce que sont les souhaits et les intentions de fécondité des individus, comparés aux objectifs de l’État. S’ils sont largement supérieurs, un relâchement des restrictions en matière de planification des naissances pourrait conduire à une augmentation importante de la fécondité. Un échantillon aléatoire de résidents enregistrés et de migrants a été interrogé à Shanghai afin de savoir si un assouplissement de la politique les conduirait à avoir un surcroît d’enfants. Les résultats montrent que, dans ce contexte urbain, les intentions vont vers une famille restreinte à un ou deux enfants. En cas de relâchement de la politique de planification des naissances, une fraction relativement limitée de la population (moins de 14 %) déclare vouloir réviser ses intentions à la hausse. Modeste, cet accroissement est de plus incertain car les facteurs susceptibles de réduire la fécondité effective par rapport aux intentions sont, à Shanghai, vraisemblablement plus forts que ceux jouant en sens inverse. Ces résultats empiriques permettent d’envisager ce que pourrait être l’avenir de la fécondité en l’absence de contraintes politiques.

Mots-clés

  • Chine
  • fécondité
  • préférences de fécondité
  • politique de planification des naisssances
  • Shanghai
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