Évolution de la mortalité au cours de la transition du socialisme planifié au capitalisme d’État à Shanghai

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Par Jiaying Zhao, Edward Jow-Ching Tu, Guixiang Song, Adrian Sleigh, Camille Richou
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Contrairement aux dynamiques de mortalité des anciennes économies socialistes d’Europe durant leur période de transition, les changements de la mortalité en Chine depuis le début des réformes ont été peu étudiés. Cet article analyse les tendances de la mortalité des résidents permanents de Shanghai au moment où la Chine est passée du socialisme planifié au capitalisme d’État. L’amélioration constante de l’espérance de vie a connu un ralentissement entre 1992 et 1996. La mortalité des jeunes hommes adultes d’âge actif (20 à 44 ans) a augmenté, principalement à cause d’une progression des maladies cardiovasculaires et des morts violentes. Les décès dus aux transports ont connu une hausse, tandis que les suicides et les maladies du foie sont restés stables. Cette détérioration de la mortalité est liée aux changements structurels, parmi lesquels une détérioration de la protection sociale, une progression du chômage et du stress, ainsi que des transports et un environnement dégradés. Cependant, les effets défavorables sur la mortalité ont été atténués grâce à une stratégie de réformes graduelles, des institutions fortes et une croissance économique rapide. L’expérience de Shanghai peut s’avérer utile pour d’autres pays socialistes qui souhaiteraient passer à une économie de marché.

Mots-clés

  • mortalité
  • réforme économique
  • socialisme planifié
  • capitalisme d’État
  • Shanghai
  • Chine
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