Trajectoires d’activité des immigrés : une approche sociohistorique, 1968-2008

Article
Par Pierre Blavier, Anton Perdoncin
Français

Les immigrés sont souvent considérés, dans le débat public, comme s’ils formaient un ensemble homogène et indifférencié. Cet article vise à contribuer, dans la lignée d’autres travaux historiques ou sociodémographiques, à une meilleure compréhension de la diversité de leurs trajectoires en France. Pour cela, il étudie les trajectoires d’activité d’individus arrivés en France après 1968, en s’appuyant sur l’enquête Trajectoires et origines (TeO) conduite par l’Ined et l’Insee en 2008, en particulier sur son calendrier rétrospectif. La méthode d’appariement optimal, couplée à une modélisation des probabilités de transition entre divers états des trajectoires d’activité, permet de construire et de qualifier sociologiquement des types de trajectoires, mais aussi d’expliquer les transitions les plus structurantes au sein de la population entre études et non-emploi, emploi et chômage, inactivité au foyer et salariat. Les trajectoires d’activité ainsi analysées sont déterminées par le sexe, les expériences professionnelles éventuelles avant la migration, ainsi que par le pays d’origine et l’âge à la migration. Sur le plan historique, les années 1970 reconfigurent les modalités d’entrée dans un monde du travail plus précaire, plus fréquemment marqué par des moments hors salariat.

Mots-clés

  • Sociologie de l'immigration
  • histoire de l'immigration
  • marché du travail
  • appariement optimal
  • modélisation
  • trajectoires d'activité
Voir l'article sur Cairn.info