La pénalité urbaine en matière d’espérance de vie pendant la transition sanitaire au Danemark, 1850-1910

Prix jeune auteur•e 2021
Par Catalina Torres, Camille Richou
Français

La population urbaine du Danemark, durant le xixe siècle, se caractérise par une croissance rapide et des conditions sanitaires médiocres. Cet article présente l’évolution de l’espérance de vie danoise entre 1850 et 1910, dans la population générale ainsi que dans les zones urbaines et rurales, à partir des données d’état civil sur les décès. Il analyse également les contributions des causes de décès aux évolutions de l’espérance de vie à Copenhague. Les années 1890 marquent le début d’un nouveau régime de mortalité, avec le passage d’une progression relativement lente de l’espérance de vie et d’une mortalité fluctuante à des progrès rapides et soutenus, surtout en ville. Jusque dans les années 1880, l’espérance de vie a augmenté essentiellement sous l’effet de la baisse de la mortalité des enfants de 1 à 4 ans. À partir des années 1890, le déclin de la mortalité infantile a contribué de manière significative à de nouveaux progrès de l’espérance de vie. La diminution des décès liés à un petit nombre de maladies (pour la plupart infectieuses) a été à l’origine de la majorité des gains d’espérance de vie à Copenhague. Bien qu’en recul, l’écart entre les zones urbaines et rurales a persisté pendant toute la période, en particulier pour les hommes.

  • démographie historique
  • population scandinave
  • Danemark
  • mortalité par cause de décès
  • espérance de vie à la naissance
  • pénalité urbaine
  • transition sanitaire
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