Jean Stoetzel, la démographie et l'opinion : autour des soixante ans de Population

Par Paul-André Rosental
Français

Résumé

Lors de la création, au lendemain de la seconde guerre mondiale, de l’Ined et de la revue Population, la recherche publique française est balbutiante et directement soumise aux priorités des politiques publiques, tandis que la démographie n’est pas encore devenue la science des populations. Parmi l’équipe, pour moitié issue de la Fondation Carrel, qu’Alfred Sauvy réunit à l’Ined, Jean Stoetzel occupe une place à la fois centrale et paradoxale. L’un des pionniers en France de la sociologie quantitative et des sondages d’opinion, il représente la connexion avec la psychologie sociale, déterminante pour la démographie de l’époque. Tout en combattant la tradition durkheimienne, il puise dans la pensée de son maître, Maurice Halbwachs, pour voir dans la population non pas une entité naturelle mais un produit et un facteur de l’organisation sociale.

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