Les flux migratoires interrégionaux en France depuis cinquante ans

Mesure de la mobilité et de la multirésidence à partir des recensements : Notes de recherche
Par Brigitte Baccaïni
Français

Résumé

L’analyse des recensements successifs permet de dresser un tableau des migrations internes en France depuis cinquante ans. Après vingt ans de baisse, la mobilité résidentielle augmente depuis une dizaine d’années, en particulier pour les personnes âgées de moins de 40 ans. Des changements importants sont intervenus depuis les années 1950 dans la configuration des soldes migratoires régionaux. L’Île-de-France est ainsi passée du statut de région la plus attractive (ayant un fort excédent migratoire) à celui de région la moins attractive (caractérisée par un fort déficit migratoire). À l’inverse, les régions de l’Ouest, qui enregistraient un solde migratoire fortement négatif dans les années 1960, ne cessent de gagner en attractivité. Le Nord-Est reste peu attractif, alors que tout le Sud conserve un excédent migratoire élevé. Ce schéma global varie toutefois selon les classes d’âges. En termes de solde migratoire, l’Île-de-France reste ainsi la région la plus attractive pour les 20-29 ans. L’évolution des soldes migratoires résulte de modifications intéressant les entrées et les sorties, ces deux composantes jouant différemment dans les évolutions régionales. Ainsi, en Île-de-France, la baisse du solde migratoire interne depuis cinquante ans est principalement le résultat d’une forte hausse des départs de Franciliens, les arrivées de provinciaux ayant, pour leur part, peu diminué.

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