L'équilibre entre les lignées ? Les aides à la famille et à la belle-famille

Note de recherche
Par Nicolas Jonas, Marie-Clémence Le Pape
Français

Résumé

La mise en couple entraîne la rencontre entre deux parentés : la lignée de chacun des deux conjoints. Un principe tacite d’égalité est normalement au fondement de la gestion des relations avec ces deux lignées par le couple : ni la parenté de l’homme ni celle de la femme ne doivent être privilégiées. Des enquêtes anglo-saxonnes conduites en milieu urbain au milieu des années 1950 ont contribué à nuancer ce principe d’égalité. Dans la pratique des échanges quotidiens et dans la réalité des usages de sociabilité, les couples semblent en effet marquer une préférence pour l’une des deux lignées, le plus souvent celle de la femme. Cette tendance au déséquilibre des relations de parenté au profit de la famille d’origine de l’épouse, que nous nommons matrilatéralité, n’a pas fait l’objet, en France tout du moins, d’investigations récentes. En utilisant les résultats du volet Réseaux de parenté et entraide (RPE) de l’enquête permanente sur les conditions de vie des ménages (PCV) d’octobre 1997 de l’Insee, cette étude tente d’évaluer l’ampleur de cette tendance matrilatérale du point de vue des échanges au sein de la parentèle, et de proposer des hypothèses pour en comprendre les mécanismes et la genèse.

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