Les plus faibles mortalités : un prédicteur des progrès à venir ?

Par Jacques Vallin, France Meslé
Français

Résumé

Il ne s’agit pas ici de tenter une fois de plus d’estimer une quelconque mortalité biologique limite au-delà de laquelle aucun être humain ne pourrait vivre mais, de façon beaucoup plus modeste et pragmatique, de mesurer ce que pourrait être l’espérance de vie à la naissance d’une population qui jouirait des taux de mortalité par âge et par cause de décès les plus faibles observés de par le monde à un moment donné. En répétant le même calcul pour différentes époques, on peut voir comment cette espérance de vie évolue avec le temps. C’est ce qui a été fait ici de manière systématique pour chaque année depuis 1950. Deux conclusions majeures s’imposent. D’une part, l’espérance de vie idéale qui ressort d’un tel calcul n’a pas cessé d’augmenter depuis cinquante ans, à un rythme très soutenu, semblable à celui de la meilleure espérance de vie réellement observée. D’autre part, la suspicion d’irréalisme que l’on pouvait nourrir a priori à l’égard d’un tel indicateur s’évanouit lorsque l’on se rend compte que le niveau idéal reflétant les conditions d’une année donnée est atteint et parfois largement dépassé par presque tous les pays avancés 25 ans plus tard, au moins chez les femmes.

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