La famille normale

Par Paul Vincent
Français

Résumé

Dans l'état actuel de notre société, l'équilibre des populations démo graphiquement évoluées repose essentiellement sur l'existence de familles nombreuses, pour la plupart involontaires, qui tendent progressivement à disparaître. S'il ne se trouvait pas de ménages pour prendre une part plus large que les autres dans le renouvellement de la population, à quelle condition celui-ci demeurerait-il assuré? A quelle dimension de la famille projetée lors du mariage correspondrait alors le remplacement, nombre pour nombre, d'une génération par la suivante? La dimension de la famille « normale » ainsi définie dépend de la mortalité et de la nuptialité. Dans les pays à faible mortalité, la diminution du risque de dissolution du mariage par décès a abaissé au voisinage du chiffre de trois enfants la dimension de la famille normale, laquelle dépend essentiellement, désormais, de la nuptialité. Plus celle-ci est intense, plus nombreux sont les ménages qui participent au renouvellement de la population, et leur stérilité est d'autant plus faible qu'ils se marient plus jewtes. Avec une nuptialité intense et précoce, on peut espérer abaisser au voisinage de 2,5 la dimension de la famille normale.

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