La fécondité dans les pays arabes : données numériques, attitudes et comportements

Par Mahmoud Seklani
Français

Résumé

Le problème de la population dans les pays du Tiers Monde retient toujours l'attention. La baisse de la mortalité largement amorcée, combinée avec un maintien de la fécondité (sinon même avec une légère augmentation) provoque, dans de nombreux pays, un accroissement naturel sans précédent dans l'histoire. Cette question, en liaison avec le développement économique, a été traitée dans de nombreux ouvrages et notamment dans « Le Tiers Monde », édité par l'I.N.E.D. en 1956 et dont une nouvelle édition est en préparation. D'autre part, les Nations-Unies ont procédé à des calculs de perspectives jusqu'en l'an 2.000 qui soulignent l'importance de la progression à attendre. Cette situation se rencontre, en particulier, dans les pays arabes. L'ampleur de la progression démographique (2 à 3 % par an) exige un développement économique rapide qui se heurte aux difficultés bien connues. — Pour ces raisons, la question de la fécondité effective et des attitudes devant la fécondité soulève de vives controverses. Sur ce terrain délicat, et mal connu d'un grand nombre de personnes, les passions se donnent facilement libre cours, sans résultat. M. Mahmoud Seklani, démographe et sociologue tunisien, qui avait déjà rédigé pour Population, un intéressant article sur le peuplement de la Tunisie, apporte ici une importante contribution au problème de la fécondité dans les pays arabes, particulièrement du point de vue moral et religieux.

Voir l'article sur Persée