La mesure de la fécondité naturelle a fait ces dernières années de gros progrès, tout en laissant encore apparaître d'importantes lacunes. En combinant les études sur modèles et le peu d'observations sûres dont on dispose, on est déjà arrivé à une description cohérente du processus de constitution de la famille en régime de fécondité naturelle. La recherche ne saurait cependant se limiter à ces opérations de découverte; il faut encore confirmer les résultats entrevus, ce qui oblige à observer et observer encore. C'est précisément à partir de nouvelles observations, dues à J. Houdaille, que H. Leridon reprend, dans cet article, l'analyse de l'espacement des naissances à l'intérieur de la famille en régime naturel, qu'il confirme des résultats entrevus et qu'il en apporte de nouveaux.