Depuis la guerre, les études se sont multipliées sur les rapports entre l'éducation et le développement économique. Il a été reconnu que la formation d'un homme a une valeur d'investissement. Des calculs ont été tentés pour la mesurer dans le cadre national. Faute de données suffisamment précises, la comptabilité nationale classique ne range cependant pas les dépenses d'enseignement parmi les investissements, ce terme restant réservé aux constructions matérielles. Avant même de pousser les calculs jusqu'à la mesure de l'influence de l'instruction dans un pays sur le progrès de son revenu national par habitant, il est utile de calculer ce que l'on appelle le stock d'enseignement (ou de façon moins correcte d'éducation), c'est-à-dire le patrimoine intellectuel accumulé par les études scolaires et universitaires. MM. Michel Debeauvais et Pierre Maes ont fait, au groupe de recherche de l'I.E.D.E.S. (1), une importante étude pour la France, dont sont donnés ici les principaux résultats.