Évolution de la mortalité infantile endogène en France dans la deuxième moitié du xixe siècle
Résumé
La mesure de la mortalité infantile endogène, par une méthode biométrique, a été introduite par M. Bourgeois-Pichat en 1946. Elle est fondée sur une loi de répartition des décès de moins d'un an suivant l'âge qui a été très largement vérifiée depuis; désormais la mortalité infantile devait être décomposée en deux parties, l'une de nature exogène très sensible à la prévention et à la thérapeutique, l'autre endogène beaucoup plus stable. La répartition suivant les causes de décès allait dans le même sens. Cependant, l'observation a montré que la mortalité endogène était, au moins à long terme, plus variable que l'avait donné à penser au début la méthode de mesure. On manquait cependant de longues séries chronologiques sur la mortalité endogène. M. Robert Nadot, chargé de recherches à l'I.N.E.D., comble en partie cette lacune par les résultats qu'il apporte sur la France, de 1853 à 1913.