La mortalité intra-utérine d'origine chromosomique

Par Joëlle Boué, Henri Leridon
Français

Résumé

Longtemps très limitée sur le plan statistique, la connaissance de la mortalité intra-utérine a fait, ces dernières années, des progrès considérables. L'I.N.E.D. s'est efforcé d'en présenter les résultats les plus marquants. Des recherches se poursuivent en France, notamment à Paris, au laboratoire de la Société d'études et de soins pour les enfants poliomyélitiques (S.E.S.E.P.), sous la direction des Drs André et Joëlle Boué ; on y établit, en particulier, le caryotype (c'est-à- dire la carte chromosomique) des tissus qui sont envoyés par des maternités et qui proviennent de produits d'avortements spontanés. Parallèlement, le Pr E. Philippe étudie à Strasbourg les liens existant entre l'aspect général de l'embryon et du placenta (phéno-type) et d'éventuelles anomalies chromosomiques. Les implications de ces travaux sont nombreuses. Mme Joëlle Boué et M. Henri Leridon, chargé de recherches à l'I.N.E.D., les analysent ici sous l'angle démographique. Bien que concernant une question en pleine évolution, les résultats sont déjà significatifs, quant à l'importance des causes génétiques dans la mortalité intra-utérine des premières semaines; en les combinant avec les résultats de travaux antérieurs, les auteurs peuvent en tirer des conséquences sur la mortalité intra-utérine dans son ensemble. En outre, les vues sur la masculinité renversent quelque peu les idées admises jusqu'ici.

Voir l'article sur Persée