Évolution de la nuptialité en Europe occidentale, depuis la guerre

Par Patrick Festy
Français

Résumé

Traditionnellement, la nuptialité n'a pas attiré l'attention de l'opinion et des démographes autant que la natalité et la fécondité. Cette relative désaffection tient avant tout au fait que la nuptialité n'a pas subi, aux XIXe et XXe siècles, de changement profond et durable, comme la fécondité. La plus grande partie des recherches, avant la deuxième guerre étaient, de ce fait, inspirées par la diminution des taux de fécondité. Cette inégalité des recherches tient aussi au caractère plus complexe de la nuptialité. De nombreuses études sur la fécondité ont essayé d'échapper à son caractère bigène, en se portant spécialement sur la population féminine; c'est en particulier le cas des taux de reproduction du moment et des calculs de descendance finale de générations. Cependant, même en conservant la fécondité comme objectif final des recherches, il n'est pas possible de négliger la nuptialité, particulièrement pendant les périodes où les normes sont troublées, soit par des comportements d'origine économique ou sociologique (la crise des années 30, par exemple, les guerres, etc.), soit par des changements démographiques (inégalité des générations par suite des guerres, des migrations, etc.). Dans son étude sur la fécondité en Europe occidentale après la guerre, M. Patrick Festy, chargé de recherches à l'Institut national d'études démographiques, avait déjà souligné l'importance du facteur nuptialité, en particulier sur l'âge des mères au moment de la naissance. Il étudie, cette fois, spécialement la nuptialité et particulièrement les phénomènes résultant de l'inégalité des générations.

Voir l'article sur Persée