Reconstitution automatique des familles par le programme « Hochelaga »

Par Yolande Lavoie, Hubert Charbonneau, Pierre Beauchamp
Français

Résumé

Les liens entre générations ont, pendant longtemps, servi à des fins généalogiques, plus que démographiques. Le dépouillement des registres paroissiaux et autres documents similaires a été facilité par la méthode de reconstitution des familles, imaginée par Louis Henry. Il s'agit là d'un travail laborieux, mais fécond. Jusqu'à maintenant, les monographies paroissiales ont dominé les études de démographie historique. Depuis peu cependant, quelques équipes de chercheurs se sont attaquées aux populations urbaines ou régionales. A cette échelle, la masse des données exploitées atteint vite une ampleur telle, et la longueur des travaux risque à tel point la démesure, que les procédés usuels s'avèrent inapplicables et qu'il faut substituer les techniques automatiques aux techniques manuelles. La méthode elle-même est à reconsidérer. En 1971, à l'occasion de deux colloques, tenus l'un à Princeton (New Jersey) l'autre à Florence, divers spécialistes ont étudié le rôle des ordinateurs dans la reconstitution des familles. En pratiquant, selon le chemin tracé par H.B. Newcombe), le jumelage automatique des données sur des documents de l'époque actuelle. C'est dans cette voie que s'est orienté un groupe de chercheurs canadiens, soucieux de reconstituer l'évolution de la population canadienne française. MM. Pierre Beauchamp, Hubert Charbonneau et Mlle Yolande Lavoie, du Département de démographie de l'Université de Montréal, présentent ici la méthode employée et les premiers résultats.

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