La polygamie en Algérie

Par Dominique Tabutin
Français

Résumé

Nombreux sont les auteurs du XVIIe siècle qui, sans avoir beaucoup réfléchi, et cédant à l'attraction du préfixe, ont cru que la polygamie était particulièrement féconde. Telle qu'elle est le plus souvent pratiquée, elle réduit, au contraire, la fécondité d'une population. Le nombre d'études statistiques sur la polygamie est peu élevé, du moins à l'échelle nationale, car, dans les pays où elle est pratiquée, les recensements sont souvent de qualité médiocre, sinon même inexistants. Des renseignements ont été demandés à ce sujet, lors des recensements en Algérie, depuis celui de 1886. Les hommes mariés étaient appelés à indiquer le nombre de leurs femmes. Bien que cette donnée ne fournisse pas d'information sur le nombre d'enfants, les renseignements présentent un vif intérêt, car l'influence de divers facteurs peut être mesurée et l'évolution dans le temps peut être suivie. M. Dominique Tabutin, démographe français à Oran, présente et analyse ici les résultats.

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