Dans la plupart des pays en développement, la mortalité est le facteur le plus mal connu, ce qui contrarie largement l'analyse de la croissance démographique. En Algérie comme dans les autres pays, les décès ne sont que partiellement enregistrés, de sorte qu'il fallait, jusqu'ici, se contenter d'évaluations grossières. Grâce à l'enquête démographique à passages répétés, réalisée en 1969-1970, l'Algérie est un des rares pays peu développés pour lesquels on dispose de données relativement sûres dans ce domaine. L'évolution de la mortalité, dans le passé, reste, par contre, encore bien mal connue. M. Jacques Vallin, chargé de recherches à l'INED qui a pris, en Algérie, une part importante à cette enquête et à son utilisation expose ici la méthode suivie, présente les résultats d'ensemble et analyse les caractéristiques particulières, par âge et sexe, de la mortalité en Algérie.