Population et ancienneté du logement. Analyse des résultats du recensement de 1968

Par Alfred Nizard, Jean-Claude Chesnais
Français

Résumé

Chesnais Jean-Claude et Nizard Alfred. Population et ancienneté du logement au recensement de 1968. Les liens sont étroits entre l'ancienneté du logement et les caractéristiques de ses occupants : les logements anciens sont plus fréquents dans les communes rurales que dans les unités urbaines; les catégories sociales aisées tendent à occuper des logements plus récents, exception faite des « professions libérales, industriels et gros commerçants »; les immigrants étrangers sont fortement sous- représentés dans les logements récents. La proportion de chefs de ménage âgés augmente avec l'ancienneté du logement. Une population conforme au modèle culturel dominant occupe les logements les plus récents : couples de tout âge plutôt qu'isolés, au mariage relativement précoce et de fécondité moyenne, familles « nucléaires », cohabitation des générations rare. Les jeunes ménages qui s'installent dans les logements récents tendent à s'y fixer et à y vieillir, sans que les migrations compensent ce vieillissement sur place. Le nombre de personnes par logement s'accroît rapidement durant les 5 ou 6 premières années qui suivent l'achèvement et décroissent ensuite. La sélection par des critères autres que l'âge du chef de ménage joue dans le même sens, mais dans une moindre mesure.

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