Les signatures au mariage de 1740 à 1829

Par Jacques Houdaille
Français

Résumé

Houd aille Jacques. Les signatures au mariage de 1740 à 1829. Dans l'enquête de l'INED sur la population de la France de 1740 à 1829, on a relevé si les actes de mariage portaient ou non la signature des époux. Cette information est utilisée pour apprécier les progrès de l'instruction en France à la fin de l'Ancien Régime et sous la Révolution. Du début à la fin de la période, la proportion de personnes sachant signer passe pour les garçons d'environ 40 % à un peu plus de 50%, et pour les filles d'environ 20% à 33 %, sans que la Révolution marque de rupture. L'instruction est beaucoup plus répandue à la ville qu'à la campagne. L'enquête permet quelques analyses régionales : à toutes les époques, l'Est, de la Meuse au Jura, vient largement en tête, suivi par la Normandie, surtout en avance pour l'instruction des filles. Ces résultats recoupent bien ceux obtenus par Maggiolo vers 1880 et par Leroy-Ladurie récemment.

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