La contraception en France en 1978. Une enquête INED-INSEE

Par Yves Charbit, Philippe Collomb, Jean-Paul Sardon, Henri Leridon
Français

Résumé

Leridon Henri et Sardon Jean-Paul; Collomb Philippe et Charbit Yves. — La contraception en France en 1978. Une enquête INED-INSEE. L'enquête réalisée conjointement par l'INED et l'INSEE en 1978 auprès d'un échantillon de femmes âgées de 20 à 44 ans met en évidence l'importance du recours aux pratiques contraceptives : moins de 4 % de l'ensemble des femmes de 20 à 44 ans n'utilisent aucune méthode contraceptive bien qu'elles risquent de concevoir et ne le souhaitent pas. La contraception moderne est aujourd'hui largement répandue (28 % pour la pilule, 9 % pour le stérilet), toutefois les méthodes traditionnelles, en particulier le retrait qu'utilisent 18 % des couples, conservent une place importante même chez les jeunes couples. La diffusion de la pilule, très rapide de 1970 à 1975 (le nombre des utilisatrices avait été multiplié par quatre) paraît avoir aujourd'hui atteint un palier, comme dans la plupart des pays développés, qui correspond à la disparition presque totale des différences entre groupes socio-culturels. En revanche, pour le stérilet, les fréquences d'utilisation sont beaucoup plus hétérogènes, ce qui donne à penser que la diffusion de cette méthode pourrait se poursuivre et s'étendre à des milieux encore réticents et sans doute moins informés. Le recours à la contraception varie fortement avec le nombre d'enfants déjà nés et, dans une moindre mesure, avec la durée écoulée depuis le mariage. Ces caractéristiques socio-démographiques influent non seulement sur le niveau global de pratique contraceptive, mais aussi sur la nature de la méthode utilisée.

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