Le rôle du capital humain en matière de retraites et de prestations familiales

Démographie et systèmes de retraites
Par Jacques Bichot
Français

Résumé

Bichot Jacques. — Le rôle du capital humain en matière de retraites et de prestations familiales. Un régime de retraite par capitalisation ne pourrait pas fonctionner pour l'ensemble de la population française car ses réserves mathématiques seraient plus importantes que le capital physique existant. Cependant, ceci ne concerne que le capital physique; or la notion de capital humain fournit la possibilité de dépasser le dilemme classique — capitalisation ou répartition — : Si l'on tient compte du capital humain comme facteur productif, les sommes versées par les employeurs aux organismes de retraite dits par répartition, ainsi qu'aux Caisses d'Allocations Familiales, peuvent être analysées comme constituant le revenu brut que la collectivité tire de cette portion du capital humain sur laquelle, parce' qu'elle a investi dans sa « production », elle possède un droit d'usufruit. Les prestations familiales et les dépenses d'éducation prises en charge par l'Etat absorbent une partie seulement de l'amortissement de cette fraction du capital humain. Le reste des dotations aux amortissements, et le revenu net, servent au financement des régimes de retraite. Sur la base prudente de 4 700 milliards de capital net en 1975, il suffit d'un taux net de 2 % pour alimenter les caisses de retraite : les régimes « de répartition » sont en fait des régimes par « capitalisation humaine ».

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