Dixième rapport sur la situation démographique de la France

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Résumé

***. — Dixième Rapport sur la situation démographique de la France. En 1980, la fécondité en France s'est légèrement redressée, tout en restant à un niveau insuffisant pour que le remplacement des générations soit assuré. La mortalité reste au bon niveau qui était le sien l'année précédente, avec persistance d'une forte surmortalité masculine; la mortalité infantile, maintenant inférieure à 10 p. 1000, est une des plus faible au monde. La nuptialité continue à diminuer, tandis que les divorces sont en progression constante. A l'examen des statistiques d'avortement, qui pèchent par sous-enregistrement, on ne saurait conclure à une augmentation de leur fréquence. En l'absence de mouvements migratoires statistiquement perceptibles, la population française s'est accrue en 1980, du seul fait d'un excédent des naissances sur les décès de l'ordre de 250 000. Les diversités régionales concernant les phénomènes et structures démographiques restent grandes. L'inégalité du peuplement a sa source première dans les mouvements migratoires; il est remarquable que près de la moitié des départements français ont atteint leur maximum de population avant 1975; après quoi ils se sont dépeuplés. Toutefois, dans les années récentes, on assiste à un certain rééquilibrage des migrations internes au pays, à la faveur, en partie, d'un retour au lieu d'origine de personnes âgées. L'opposition entre France du Nord et France du Sud reste nette, tant en matière de répartition par âge de fécondité, la plus grande fécondité dans le Nord s'accompagnant d'une plus grande jeunesse. Les différences de mortalité restent élevées et résultent de la combinaison de nombreux facteurs dont beaucoup nous restent inconnus.

Voir l'article sur Persée