La baisse de la natalité et ses conséquences pour la planification sectorielle dans les pays capitalistes développés

Par Jean-Claude Chesnais
Français

Résumé

Chesnais Jean-Claude. — La baisse de la natalité et ses conséquences pour la planification sectorielle dans les pays capitalistes développés. La baisse récente de la fécondité dans le monde capitaliste développé s'est produite en trois temps: Amérique du Nord (1961-1973), Europe du Nord et de l'Ouest (1974-1976), Europe méridionale et Japon (depuis 1973-1974). Si elle s'est traduite par une convergence des niveaux de fécondité en deçà du seuil de remplacement des générations, la fluctuation du nombre des naissances est quant à elle non seulement décalée dans le temps, mais très variable en amplitude, ce qui se reflétera dans les conséquences économiques. Celles-ci sont envisagées dans trois domaines : enseignement, emploi, logement. Après la phase séculaire de croissance quantitative, le reflux des effectifs va inciter le système scolaire à redéfinir son rôle dans la société. L'excédent potentiel des entrées sur les sorties du marché du travail lié à la seule structure par âge va se contracter pour faire place, dans certains pays (RFA, Japon, etc.) à un phénomène tout à fait nouveau : un excédent des flux de sorties sur les flux d'entrée. Enfin la formation de capital dans le secteur de la construction résidentielle et collective devrait enregistrer des effets dépressifs, mais ceux-ci sont susceptibles d'être compensés, au moins partiellement. L'existence de telles fluctuations démographiques est d'un coût économique évident, mais elle offre l'avantage d'introduire, dans la marche vers la stationnarité, une pression au changement social.

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