Le mouvement saisonnier de la mortalité infantile : une mesure impossible ?

Par Jean-Paul Sardon
Français

Résumé

Sardon Jean-Paul. — Le mouvement saisonnier de la mortalité infantile : Une mesure impossible ? L'analyse de la mortalité infantile souffre de l'imprécision du vocabulaire utilisé : on appelle « taux de mortalité infantile » toute mesure de la mortalité des enfants de 0 à 1 an, quelle que soit la méthode de calcul utilisée. L'étude du taux mensuel de mortalité infantile pose les mêmes problèmes, mais de manière plus pressante, car le passage à un découpage mensuel interdit tout calcul direct et oblige à choisir une méthode, quand cette dernière n'est pas imposée par le type de données disponibles. Ces méthodes de calcul, au nombre de trois (moyenne pondérée, somme des taux partiels par rapport à l'effectif initial, et quotients perspectifs partiels enchaînés), ne sont pas équivalentes car les hypothèses sous-jacentes sont différentes. Mais la mise en œuvre de ces méthodes nécessite la prise en considération de l'inégale longueur des mois, afin d'assurer la comparabilité des mesures pour les différents mois. En particulier, il convient de tenir compte de la double manifestation de cette inégalité sur les périodes d'enregistrement des naissances et des décès. Cette correction n'est pas négligeable en particulier pour le mois de février pour lequel la sous-estimation des méthodes classiques est supérieure à 5 % .

Voir l'article sur Persée