La nouvelle démographie de l'évolution

Par André Langaney
Français

Résumé

Langaney André. — La nouvelle démographie de l'évolution. De multiples données récentes conduisent à rejeter l'interprétation néo-darwinienne de la formation et de l'évolution graduelle des espèces. Des considérations cytogénétiques, démographiques et de génétique des populations conduisent à préférer des modèles évolutifs du type « équilibres-ponctués » dans lesquels les espèces sont stables et leur formation très brève. Dans ces modèles, l'isolement reproductif précède la divergence génétique de la nouvelle espèce et sa stabilisation rapide. A tous les niveaux, et dans toutes les espèces, les conditions démographiques (effectifs, fécondité, mortalité, distribution spatiale,...) déterminent les mécanismes de l'évolution. La divergence de la lignée humaine a été très tardive (5 millions d'années environ) et la différenciation entre Hominidés et Pongidés est artificielle. Il est vraisemblable que l'évolution humaine s'est faite au sein d'une seule espèce depuis 1,8 million d'années. La diversité biologique actuelle des humains remonte, sans doute, à environ 150 000 ans et ne correspond pas aux différences physiques visibles qui résultent d'adaptations locales et très récentes.

Voir l'article sur Persée