Effets et limites des aides financières aux familles : une expérience et un modèle

Par Olivia Ekert-Jaffé
Français

Résumé

Ekert Olivia. — Effets et limites des aides financières aux familles : une expérience et un modèle. Deux méthodes alternatives, aux résultats convergeant, permettent ici de mesurer les effets des prestations familiales sur la fécondité. 1. Quelle augmentation maximale de la fécondité peut-on escompter des aides monétaires ? La référence au kibboutz, où la collectivité prend en charge la totalité de l'entretien des enfants, fait état d'au moins 0,5 enfant par femme. 2. L'étude des prestations par rang de naissance permet de construire un indice et de classer 28 pays selon le degré nataliste de leur politique familiale — les préoccupations démographiques sont surtout le fait des pays francophones ou d'Europe centrale. On trouve alors un lien entre l'évolution de ces politiques et celui de l'indice conjoncturel de fécondité dans les années 70. Dans les pays de la CEE, ce lien est étendu aux indices eux-mêmes : le pouvoir explicatif d'un modèle économétrique reliant indice conjoncturel de fécondité, salaire et activité féminine est substantiellement amélioré par la prise en compte de l'indice de politique familiale; un niveau de couverture des charges familiales semblable à celui de la France compte pour + 0,2 enfant par femme — soit 10% de l'indice conjoncturel de fécondité; une couverture complète serait responsable de 0,5 enfant par femme.

Voir l'article sur Persée