Rallu Jean-Louis. — Descendance des générations françaises et probabilités d'agrandissement. A partir des données de l'Enquête-famille associée au recensement de 1982, il a été possible d'évaluer le classement selon le rang par femme des naissances. En raison de la baisse de la nuptialité et de l'augmentation des naissances naturelles, une étude de la fécondité selon cette définition du rang est particulièrement intéressante. Les valeurs des indicateurs conjoncturels de fécondité et des probabilités d'agrandissement selon le rang par femme montrent que le retard important de la fécondité de rang 1 se poursuit, en relation à la baisse de la nuptialité et à la faible fécondité des cohabitants. La probabilité d'avoir un 2e enfant lorsqu'on en a eu un 1er reste élevée; celle d'avoir ensuite un 3e enfant s'est stabilisée. La compensation attendue du retard de la fécondité de rang 1 devrait, si les probabilités d'agrandissements a, et a2 restent stables, conduire à un relèvement du niveau de la fécondité à la fin de la décennie et au début des années 1990.