L'évolution après 1975 du célibat agricole masculin

Par Guenhaël Jegouzo
Français

Résumé

Jegouzo Guenhaël. - L'évolution après 1975 du célibat agricole masculin. Si en France, les hommes agriculteurs exploitants - en réalité surtout ceux de la petite paysannerie et des fractions basses de la moyenne - et les salariés agricoles sont les groupes sociaux aux taux de nuptialité les moins élevés, cette situation se retrouve, à des degrés variables, dans la plupart des autres pays de la CEE, comme viennent le montrer des données récentes. Tout au moins ce célibat agricole, prolongé ou définitif sans union libre, ne serait-il pas en voie de réduction dans notre pays depuis une quinzaine d'années ? La tendance antérieure qui conduisait depuis 1950 à l'accroissement continu du taux de célibat définitif (à 40-49 ans) s'est retournée, sauf dans quelques régions, du fait du recul de la petite agriculture. Par contre, le célibat prolongé (à 30-39 ans) ne diminue pas et, malgré des mariages plus fréquents avec des filles nées hors de l'agiculture, les difficultés de se marier auraient augmenté chez les jeunes, le chômage ayant eu pour effet de retenir davantage à la terre les garçons que les filles. Le maintien de disparités élevées, même si certaines de celles-ci s'abaissent, révèle une profonde crise d'adaptation d'une partie de l'agriculture aux changements de son contexte économique et social.

Voir l'article sur Persée