Un indicateur de mortalité : l'exemple de la France

Par Jean-Paul Sardon
Français

Résumé

Sardon (Jean-Paul). - Un indicateur conjoncturel de mortalité : l'exemple de la France La mesure de la mortalité d'une année donnée est souvent limitée à une table transversale résumée par un seul indice : l'espérance de vie issue de cette table. Mais il est tout à fait possible de produire, comme pour les autres phénomènes démographiques, un couple d'indices, le premier correspondant à ce que, dans l'analyse longitudinale, on appelle l'intensité du phénomène, le second à l'âge moyen à la survenance de ce phénomène. Pour cela, il faut établir des taux de mortalité calculés par rapport à l'effectif initial, ou tout aussi simplement convertir les quotients de mortalité, observés à un âge et dans une génération donnés, en décès de la table de mortalité de chacune des générations considérées. Le premier indice, somme des décès réduits ou indicateur conjoncturel de mortalité, donne le nombre de décès que l'on enregistrerait (en l'absence de migrations, si les quotients sont transformés en décès de la table) si le nombre de naissances annuelles était constant. Il révèle en fait les modifications du calendrier de la mortalité au fil des générations. Le second indice donne l'âge moyen de cette distribution des décès. La durée de vie moyenne ainsi déterminée est toujours inférieure à l'espérance de vie de la table du moment. L'application aux données françaises montre que ces nouveaux indices peuvent compléter utilement les analyses faites à partir des tables de mortalité classiques.

Voir l'article sur Persée