Régions attractives et régions répulsives entre 1982 et 1990. Comparaison avec la période 1975-1982 et spécificité des différentes classes d'âges

Méthodologie du recensement
Par Brigitte Baccaïni
Français

Résumé

Baccaini (Brigitte). - Régions attractives et régions répulsives entre 1982 et 1990 : comparaison avec la période 1975-1982 et spécificité des différentes classes d'âges Les modèles dits « gravitaires » permettent d'analyser les flux migratoires en éliminant les effets déterminants de la distance entre les zones et des masses de population en présence. L'application d'un tel modèle aux migrations interrégionales françaises de la période 1982-1990, en distinguant les différentes classes d'âge a tout d'abord permis de montrer que l'impact de la distance est plus fort chez les jeunes que chez les adultes et surtout que chez les retraités. L'observation des valeurs prises par l'indice d'attraction et de répulsion, dans les différentes régions (ces indices étant calculés à partir des résidus du modèle) a révélé quelques évolutions sensibles entre les périodes 1975-1982 et 1982-1990 : pouvoir attractif croissant de l'ensemble des régions du Sud, hausse de la capacité de rétention de la région parisienne... L'analyse des «flux résiduels» a permis de mettre en évidence des «directions préférentielles » et des « effets de barrière » entre régions. Des contrastes importants sont apparus entre le comportement des jeunes, pour qui la région parisienne reste très attractive, et celui des autres classes d'âges qui ont tendance à fuir cette région pour se diriger vers celles du Sud et de l'Ouest. Les régions du quart Nord-Est (et plus particulièrement le Nord-Pas-de-Calais) sont toujours, comme au cours de la période précédente, peu attractives pour les individus originaires de la plupart des autres régions, et cela à tous les âges.

Voir l'article sur Persée