La surmortalité des filles en Belgique vers 1890. Une approche régionale

Par Dominique Tabutin, Thierry Eggerickx
Français

Résumé

Eggerickx (Thierry), Tabutin (Dominique). - La surmortalité des filles en Belgique vers 1890 : une approche régionale Comme partout en Europe, la Belgique connaît au XIXe siècle une surmortalité féminine de 2 ou 3 ans à 25 ou 30 ans. L'objectif de ce travail est de mettre en évidence, vers 1890, les variations de ce phénomène entre les 41 arrondissements belges, selon la taille des communes et selon le type de production dominant (minier, textile, agricole et tertiaire-urbain). Entre 1 et 5 ans, cette surmortalité féminine n'apparaît qu'en milieu rural alors qu'entre 5 et 20 ans, elle existe partout. Néanmoins, elle est moins intense dans les milieux industriel et urbain où la mortalité des garçons est patriculièrement élevée. En Wallonie, le milieu d'habitat et l'activité économique sont en relation assez étroite avec la surmortalité des jeunes filles. Le lien avec le niveau d'éducation des mères est moins important. En Flandre, en revanche, aucune de ces relations n'apparaît très clairement. En définitive, dans tous les milieux, les jeunes filles «payaient» davantage de leur vie que les garçons mais plus ou moins selon le milieu culturel, selon les structures de production et selon les rapports sociaux entre sexes qui en découlaient.

Voir l'article sur Persée