Mortalité infantile et consanguinité dans une population endogame du Québec

Par Francine M. Mayer, Mireille Boisvert
Français

Résumé

Boisvert (Mireille), M. Mayer (Francine). - Mortalité infantile et consanguinité dans une population endogame du Québec Le registre de population de l'Ile-aux-Coudres au Québec a permis de reconstituer les familles et les ascendances et ainsi de caractériser les couples selon les divers paramètres essentiels aux analyses, de distribuer les décès infantiles et de calculer les coefficients de parenté et de consanguinité. Parallèlement, la mesure de l'entropie et de la variance généalogiques ainsi que la confrontation des ascendances avec les dispenses religieuses montrent la qualité de l'information génalogique obtenue. Des groupes «exposé» (apparenté) et «témoin» (non apparenté) ont été constitués et appariés en tenant compte des facteurs de risque associés à la mortalité infantile. Nous n'avons pas observé de différence de mortalité des enfants de 0-365 jours d'un groupe à l'autre. Cette apparente similarité cache cependant des dissemblances fondamentales entre les témoins et les apparentés. Dans ce dernier groupe, à l'inverse de ce que l'on observe chez les témoins, le taux de mortalité infantile féminine est significativement plus élevé que celui de la mortalité masculine, une plus forte proportion d'enfants de 0-6 jours décèdent (bien que le seuil de signification ne soit pas atteint), et les premiers-nés encourent plus de risques de décéder avant l'âge d'un an. Le rapport de masculinité à la naissance est significativement plus bas que ceux observés chez les témoins et dans les populations en général.

Voir l'article sur Persée