Le capital éducatif : une approche démographique

Par Pierre Villa
Français

Résumé

Villa (Pierre).- Le capital éducatif : une approche démographique Nous calculons pour la France des séries temporelles de capital éducatif en utilisant le niveau d'éducation comme facteur discriminant de la qualité et de l'efficacité des différentes catégories de travail. La méthode est celle de l'inventaire permanent. Elle mobilise des données démographiques concernant la structure par âge et par sexe de la population et les taux d'activité, des données d'éducation ayant trait aux diplômes et à la durée des études et des données d'enquêtes concernant le lien entre les salaires et les niveaux d'éducation. Cela nous permet de calculer plusieurs indicateurs du capital, de l'investissement et des déclassements en éducation : le stock de bacheliers dans la population de 15-65 ans, la structure par durée des études de la population active, le stock d'éducation en personnes x durée des études. La durée moyenne des études et la structure par niveau éducatif de la population active évoluent lentement et sont peu perturbées par les guerres, mais montrent deux ruptures vers 1 960 (baby-boom) et 1980 (allongement des études au-delà du secondaire). La réduction des inégalités devant l'éducation plafonne dans les années récentes. Les fluctuations de l'investissement éducatif ont des origines démographiques mais la tendance dépend de l'augmentation de l'éducation des femmes et de leur taux d'activité ainsi que de l'allongement de la durée des études au-delà du secondaire dans l'après-guerre.

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