Les navettes des périurbains d'Ile-de-France

Par Brigitte Baccaïni
Français

Résumé

Baccaini (Brigitte). - Les navettes des périurbains d'Île-de-France Cet article s'intéresse aux conséquences de l'étalement urbain hors des limites de l'agglomération parisienne (analysé dans le précédent article) sur les déplacements domicile-travail des actifs. Du fait d'un important déficit d'emplois en zone périurbaine (malgré leur desserrement), les navettes des actifs périurbains sont en moyenne deux fois plus longues que celles des actifs résidant dans l'agglomération. Mais si la localisation du lieu de résidence explique, pour une large part, le risque d'avoir à faire une longue navette, il faut également prendre en compte les caractéristiques des actifs eux-mêmes. Selon le sexe de l'individu, la structure du ménage (en particulier, biactivité ou non), la catégorie socioprofessionnelle, l'étape du cycle de vie familial et professionnel, le poids des contraintes spatiales ainsi que la sensibilité à la distance varient. Selon le parcours migratoire récent, les choix et les priorités en matière de localisation résidentielle varient, jouant sur les chances de pouvoir travailler près de son domicile. Nous montrons ainsi la nécessité, si l'on veut comprendre les comportements spatiaux des individus, de prendre en compte les interactions souvent complexes entre les différents types de mobilité.

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