Le déclin des entrées à l'Université italienne d'ici 2008

Par Angelo Guerriero, Angelo Di Francia, Andrea Cammelli
Français

Résumé

Cammelli (Andrea), di Francia (Angelo), Guerriero (Angelo). - Le déclin des entrées à l'Université italienne d'ici 2008 Pour la première fois depuis l'Unité de l'Italie (1861) les usagers potentiels de l'Université sont en rapide déclin. Ce phénomène tire son origine de la chute de la natalité qui, à partir des années soixante, s'est développée en Italie, d'abord, avec une intensité particulière, dans les régions septentrionales, puis, dans une moindre mesure, dans le reste du pays. L'analyse, basée sur les jeunes d'âge normal à l'entrée de l'Université italienne, montre que leur nombre baissera de 31 à 35 %, entre 1995 et 2008. La comparaison internationale met en lumière la nature singulière du cas italien. Les hypothèses de scénarios élaborées, en ce qui concerne le développement de la population universitaire, selon différents indices de scolarité (par âge et par niveau) révèlent d'importants déséquilibres régionaux potentiels et le risque de déclin d'un système universitaire qui continuerait de s'occuper presque exclusivement, comme il l'a fait jusqu'à aujourd'hui, de la formation de jeunes (alors que seulement 5 % de la population de 20 ans et plus, possède un diplôme d'études supérieures, Bac +4). Mais c'est aussi l'occasion -historiquement inédite et pro- blablement unique - de redéfinir profondément les études supérieures en Italie ; redéfinition rendue possible par la baisse de la population des jeunes et le départ en retraite de près de la moitié des enseignants actuellement en exercice.

Voir l'article sur Persée