Les effets sur la mortalité de quelques maux contemporains : sida, hépatite, alcool et tabac

La conjoncture demographique en France
Par Alfred Nizard
Français

Résumé

Nizard Alfred.- Les effets sur la mortalité de quelques maux contemporains : sida, hépatite, alcool et tabac Le sida entre dans une nouvelle phase, caractérisée par une mortalité relativement faible et surtout indirecte, peu réductible, et une population vivant avec le VIH ou le sida toujours élevée, dans laquelle le groupe des individus contaminés par rapports hétérosexuels est le plus exposé. Le recul de l'incidence des hépatites ? et ? et l'arrivée de nouvelles thérapies efficaces laissent présager une évolution favorable dans quelques années, comme auparavant pour le sida. La mortalité d'origine alcoolique, qui continue de décliner, n'est pas encore touchée en 1997 par l'arrêt de la chute de la consommation d'alcool. Une modeste baisse de la mortalité tabagique masculine s'est manifestée en 1994, puis en 1997, et se poursuivra jusqu'en 2005 ou 2010. En revanche, la montée de la mortalité tabagique féminine semble irrépressible. La hausse de l'espérance de vie des femmes ralentit, et il pourrait en être de même pour les hommes, en raison du fléchissement du recul des maladies cardiovasculaires. La progression est également menacée pour les hommes par l'arrêt de la chute des consommations d'alcool (depuis 1 993) et de tabac (depuis 1998). La chute de la consommation d'alcool aura duré 24 ans, de 1969 à 1992, et celle du tabac, qui est plutôt masculine, 6 ans, de 1992 à 1997. Dans l'immédiat, l'espérance de vie des femmes est la plus menacée, mais une éventuelle remontée de la consommation de tabac et l'arrêt du déclin de la consommation d'alcool, s'il se prolongeait, pourraient détériorer la situation des hommes.

Voir l'article sur Persée