Fécondité et niveau d'études des femmes en France à partir des enquêtes annuelles de recensement

La conjoncture démographique en France
Par Emma Davie, Magali Mazuy
Français

Résumé

Cet article propose une analyse de la fécondité des femmes selon leur niveau de diplôme durant la période 2000-2008, à partir des données des enquêtes annuelles de recensement (EAR) réalisées de 2004 à 2009, en utilisant la méthode des enfants au foyer. Environ 2,5 % des enfants ne peuvent être rattachés à leur mère, et on observe un déficit d’enfants en très bas âge dans les EAR. Les taux de fécondité par âge issus de ces enquêtes sont de ce fait légèrement inférieurs à ceux de l’état civil, notamment avant 30 ans. La fécondité varie sensiblement avec le niveau d’instruction. Le recul de l’âge à l’accouchement s’observe pour toutes les femmes, et particulièrement pour les non-diplômées. Cependant, le processus d’entrée en parentalité est différent d’un milieu social à l’autre : l’âge moyen au premier enfant est de 25 ans pour les non-diplômées alors qu’il est de 30 ans pour les diplômées du supérieur. Ces dernières concentrent davantage leur vie reproductive autour de 31 ans, alors que les non-diplômées ont une fécondité étalée sur un plus grand nombre d’années. La fécondité varie également selon le lieu de naissance, surtout pour les femmes sans diplôme. Les non-natives sans diplôme ont une fécondité plus forte que les natives non diplômées, alors que les niveaux de fécondité des femmes ayant suivi des études supérieures sont assez proches, qu’elles soient nées sur le territoire ou non. Enfin, la fécondité des non-natives participe peu au niveau de fécondité global : moins de 0,1 enfant par femme.

Mots-clés

  • France
  • fécondité
  • diplôme
  • recensement
  • premier enfant
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