La santé perçue des mères de familles monoparentales en Suisse : le rôle de l’activité professionnelle et de l’éducation

Prix jeune auteure
Par Emanuela Struffolino, Laura Bernardi, Marieke Voorpostel
Français

Les mères sans conjoint et avec des enfants à charge sont plus susceptibles d’être sans emploi et pauvres, deux facteurs qui augmentent les risques d’être en mauvaise santé. En Suisse, l’insuffisance des politiques de conciliation entre travail et famille et une fiscalité qui avantage les couples mariés adoptant une division traditionnelle du travail se traduisent par de faibles taux de participation des mères au marché du travail. Pour le cas particulier des mères seules vivant avec leurs enfants, l’emploi peut être associé à une meilleure santé parce qu’il atténue les difficultés économiques liées au fait d’être le seul pourvoyeur de ressources du foyer. Cependant, le travail peut représenter un facteur de stress supplémentaire étant donné que les mères assument désormais seules la majeure partie des soins aux enfants. Comment l’état de santé autodéclaré est-il associé à la situation familiale et le statut d’activité en Suisse ? Les analyses du Panel suisse de ménages (vagues 1999-2011) montrent que les mères seules qui sont hors du marché du travail présentent plus de risques de déclarer un mauvais état de santé, en particulier si elles disposent d’un diplôme du secondaire supérieur. En revanche, les mères seules se déclarent en meilleure santé si elles travaillent à temps plein plutôt qu’à temps partiel, alors que c’est l’inverse pour les mères en couple.

Mots-clés

  • mères seules
  • santé perçue
  • emploi
  • niveau d’éducation
  • heures travaillées
  • parcours de vie
  • Suisse
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