Les mutilations génitales féminines. État des lieux et des connaissances

Synthèse sur une question de population
Par Armelle Andro, Marie Lesclingand
Français

Les mutilations génitales féminines (MGF), qui désignent toutes les formes d’interventions non thérapeutiques aboutissant à une ablation ou une altération des organes génitaux féminins, ont des conséquences délétères sur la santé. En 2016, elles concernent plus de 200 millions de femmes et filles dans le monde selon l’Unicef. Cet article fait le point sur l’état des connaissances récentes en matière de prévalence de ces pratiques et sur l’état de la recherche concernant leurs déterminants, leurs conséquences et les enjeux à venir pour favoriser leur éradication. Les chiffres disponibles montrent que si les MGF sont bien étudiées sur le continent africain, elles restent mal connues dans certaines régions où elles sont encore des pratiques cachées et dans des pays où elles sont liées à la mobilité internationale. La typologie des MGF élaborée par l’OMS a permis de recenser et d’objectiver les formes et les conséquences médicales de ces pratiques. Les déterminants de leur perpétuation ou de leur l’abandon varient selon les régions concernées, et les évolutions restent lentes même si elles sont avérées. Les études menées récemment en santé publique ont montré l’ampleur et la diversité des séquelles liées à ces pratiques et elles ont permis le développement de dispositifs de prise en charge médicale des MGF.

Mots-clés

  • mutilations génitales féminines
  • excision
  • genre
  • violences
  • sexualité
  • santé
  • prévalence
  • enquête démographique et de santé
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