Impact de la situation économique sur la mise en couple en France (1993-2008) selon le niveau d’études

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Par Jorik Vergauwen, Karel Neels, Jonas Wood, Karine Guerrouche
Français

La mise en couple tardive est considérée comme l’un des principaux canaux par lesquels le contexte économique et la situation vis-à-vis de l’emploi influent sur la fécondité. L’article s’appuie sur des données individuelles longitudinales issues des deux premières vagues de l’enquête française Étude des relations familiales et intergénérationnelles (Generations and Gender Survey, Erfi-GGS), ainsi que des données contextuelles mensuelles sur les taux de chômage par sexe et niveau d’études. Des modèles de durée multiniveau en temps discret sont estimés afin d’évaluer de quelle manière la situation professionnelle individuelle et l’environnement économique ont influencé l’entrée en première union cohabitante chez les jeunes adultes entre 1993 et-2008. Nous cherchons à déterminer si la relation entre, d’une part, la situation professionnelle individuelle et le taux de chômage, et, d’autre part, la mise en couple varie selon le sexe et le niveau d’études. Pour les hommes, le fait de ne pas travailler diminue les chances de former une première union cohabitante, quel que soit le niveau d’études. Pour les femmes, l’absence de travail ne retarde la mise en couple que pour celles ayant fait des études supérieures. Un taux de chômage élevé réduit les chances de former une première union pour les hommes ayant fait des études supérieures, tandis qu’aucune relation de ce type n’est constatée chez les femmes.

Mots-clés

  • mise en couple
  • niveau d’études
  • emploi
  • contexte économique
  • France
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