Évolutions et déterminants de la primo-nuptialité en République populaire de Chine : une perspective historique

Le Prix jeune auteur·e
Par Kim Qinzi Xu
Français

Tout au long de l’histoire de la République populaire de Chine, l’âge au mariage n’a cessé d’augmenter sous l’effet des politiques étatiques et des évolutions socioéconomiques sans que le mariage ne perde de son attrait. Simultanément, le célibat définitif subi par certains groupes de population – dû à un déséquilibre du rapport des sexes sur le marché matrimonial et aux préférences de genre en termes de choix du conjoint – fait l’objet d’une inquiétude croissante. Cette étude utilise une analyse de survie de type cure afin de modéliser conjointement les déterminants de la probabilité et du calendrier du premier mariage. Nous évaluons les évolutions du mariage parmi plusieurs générations successives à l’aide de données provenant de multiples vagues de l’Enquête sociale générale sur la Chine. Les résultats suggèrent que, pour la plupart des cohortes d’hommes et de femmes, un faible niveau d’éducation correspond à des mariages précoces, mais avec de moindres chances de se marier tout au long de la vie. Pour les plus jeunes cohortes d’hommes, le fait de résider dans des provinces moins développées est associé à une entrée dans le mariage plus précoce, mais à une probabilité réduite de se marier. Parmi les plus jeunes cohortes de femmes, habiter une grande ville apparaît comme le principal facteur d’affaiblissement de l’intensité du mariage.

Mots-clés

  • mariage
  • Chine
  • cohorte
  • modèles de survie cure
  • modèles de survie Kaplan Meier
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