Comparaison de survie de cohortes entre les pays d’Europe centrale et orientale et les pays à longévité élevée

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Par Marília R. Nepomuceno, Vladimir Canudas-Romo
Français

Malgré les progrès récents et notables de la survie en Europe centrale et orientale, cette région reste loin derrière les populations des pays les plus développés. En se plaçant dans une perspective de cohorte pour étudier l’écart de mortalité entre les pays d’Europe centrale et orientale et un groupe de pays dont la longévité actuelle est élevée, cet article montre comment la survie des cohortes contribue au différentiel de mortalité global. La décomposition de la « durée de vie moyenne transversale sur données tronquées » permet d’isoler les contributions des âges et des cohortes à l’écart de mortalité. À partir de données concernant la période 1959-2013 et issues de la Base de données sur la mortalité humaine, on constate que, par rapport à leurs homologues vivant dans des pays à longévité élevée, la plupart des cohortes d’Europe centrale et orientale nées en 1959 et après ont des taux de mortalité plus élevés, de la naissance à l’âge atteint en 2013. Toutefois, certaines cohortes d’Europe centrale et orientale bénéficient d’un avantage de survie. C’est par exemple le cas des cohortes tchèques nées au début des années 1960 et des cohortes nées dans des pays de l’ex-URSS durant cette même décennie.

Mots-clés

  • Europe centrale et orientale
  • écart de mortalité
  • mortalité par cohorte
  • décomposition par effets d’âge et de cohorte
  • longévité
  • données tronquées
  • durée de vie moyenne transversale
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