Logements et taille des ménages dans la dynamique des populations locales

Par Alfred Dittgen
Français

Résumé

L’évolution de toute population territoriale résulte du mouvement naturel et du mouvement migratoire. Mais alors que le premier est prépondérant pour les populations nationales, le second l’est pour les populations locales. À ce niveau, les migrations sont fortement dépendantes du logement, soit plus précisément de l’évolution du nombre de résidences principales et de celle de l’occupation de ces résidences.
Ainsi, le dépeuplement de Paris intra-muros depuis la guerre s’explique par la baisse du nombre de ces résidences – en dépit de l’augmentation du nombre de logements – et surtout par la diminution de la taille des ménages. Celle-ci résulte, comme ailleurs en France, voire dans le monde occidental, de la « crise » du couple et du vieillissement démographique, mais tout autant de l’attirance exercée par Paris sur les personnes seules et les petits ménages de l’agglomération et du « refoulement » des familles en banlieue.
Ce partage de l’espace de l’agglomération s’explique par plusieurs facteurs, au premier rang desquels la taille des logements, petite à Paris, plus grande en banlieue, et leur coût, élevé à Paris, meilleur marché en banlieue. Il en résulte que les jeunes adultes et les cadres sont de plus en plus nombreux dans la population parisienne. Cette tendance est surtout marquée dans les quartiers centraux, dont les petits logements et l’animation sont adaptés aux personnes seules.

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