Quelques considérations sur les tables de mortalité de génération. Application à l'Angleterre et au Pays de Galles

Par Jacques Légaré
Français

Résumé

Les tables de mortalité, dont l'origine remonte à John Graunt, sinon même à Ulpien, posent aux démographes divers problèmes, les uns classiques, les autres récents. La distinction essentielle, en démographie, entre observation longitudinale et observation transversale trouve naturellement ici sa place. Le plus souvent, les tables publiées sont « transversales », c'est-à-dire établies d'après les taux de mortalité observés sur diverses générations à la même époque. L'intérêt de ces tables est considérable, puisqu'elles permettent de juger le développement sanitaire d'un pays ou la situation propre d'une population particulière (région, profession, etc.). Cependant, la signification pratique de ces tables peut être mal interprétée car l'expression « espérance de vie » est alors impropre. Elle suppose, en effet, que les taux de mortalité à chaque âge resteront les mêmes à l'avenir, hypothèse qui était plus fondée du temps de Graunt ou de Kerseboom qu'aujourd'hui. Les tables de génération sont beaucoup moins souvent calculées, car elles sont largement rétrospectives. Il serait, cependant, très possible d'établir des tables de génération prospectives, mesurant cette fois l'espérance de vie, telle qu'on peut la concevoir à un moment donné. M. Jacques Légaré, démographe canadien, enseignant à l'Université de Montréal, présente ici les résultats de recherches sur les tables de génération dupasse, en particulier pour l'Angleterre et le Pays de Galles.

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