Répartition du revenu national entre capital et travail. Application au financernent des systèmes de retraite

Par Jean-Étienne Chapron, Jean Bourgeois-Pichat
Français

Résumé

BouRGEOis-PiCHAT Jean et Chapron J.E. Répartition du revenu national entre capital et travail : application au financement des systèmes de retraite. Un précédent article montrait qu'une caisse de retraite par capitalisation étendue à toute la nation devrait recevoir chaque année, par le biais de la rémunération du capital, une somme égale à 41 % de la rémunération du travail. Le présent article se propose d'examiner les comptes nationaux pour voir s'il est possible d'atteindre un pourcentage aussi élevé. On peut faire du revenu national d'un pays trois parts : la rémunération des salariés, la rémunération du capital allant à ceux qui ont apporté ou prêté des capitaux, enfin le prélèvement de l'Etat (impôts indirects diminués des subventions) : l'examen des Comptes nationaux et le partage des bénéfices d'entreprises individuelles en capital et travail permet d'estimer pour la France, la rémunération totale du capital à un peu plus de 20 % de la rémunération du travail. Deux autres méthodes utilisées récemment par l'INSEE et le CERC conduisent à des ordres de grandeur voisins. Il paraît donc bien impossible d'atteindre les 41 % nécessaires au fonctionnement d'une caisse de retraite par capitalisation étendue à toute la nation. Par contre, une telle caisse limitée à une fraction de la population peut fonctionner.

Voir l'article sur Persée