Quand certaines générations ont une mortalité différente de celle que l'on pourrait attendre

Par Graziella Caselli, Jacques Vallin, John Wilmoth
Français

Résumé

WiLMOTH John, Vallin Jacques et Caselli Graziella. — Quand certaines générations ont une mortalité différente de celle que l'on pourrait attendre. L'analyse de la matrice française de quotients de mortalité par année d'âge et année de calendrier de la période 1899-1981 à partir d'un modèle descriptif simple permet d'isoler une composante diagonale qui sans prétendre rendre compte de la totalité de l'influence de l'histoire propre de chaque génération, permet cependant de souligner la singularité de certaines générations dont l'histoire diffère sensiblement de celle des générations voisines. Se trouvent ainsi clairement confirmés, les effets à longs termes des deux guerres mondiales déjà mis en évidence par divers auteurs mais d'autres apparaissent également : effets à long termes de la grippe espagnole de 1918, effets négatifs de la généralisation de l'accouchement hospitalier dans les années cinquante. Poursuivie au niveau de huit grandes catégories étiologiques, l'analyse montre que toutes les causes participent à la surmortalité des générations singulières, mais certains processus jouent un rôle particulier (malnutrition et alcoolisme, infection, dégénérescence, notamment).

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