La migration de retraite des Parisiens : une analyse de la propension au départ

Par Alexandre Kych, Françoise Cribier
Français

Résumé

Cribier (Françoise) et Kych (Alexandre).- La migration de retraite des Parisiens. Une analyse de la propension au départ Plus du quart d'une cohorte de Parisiens quitte le Grand Paris peu après la retraite pour s'installer en Province: le taux de sortie est le double de celui des grandes agglomérations de province. Les plus nombreux à partir en province sont les plus jeunes, les couples, les retraités sans enfants, ceux qui ont un enfant en province. Mais à la différence des États-Unis ou de la Grande-Bretagne, les taux de départ ne diminuent pas du haut en bas de l'échelle sociale; ils sont relativement proches et c'est dans le tiers médian que les départs sont les plus fréquents; Les retraités nés et élevés en province partent beaucoup plus que les natifs de Paris et surtout que les Parisiens nés hors de France; mais, la moitié seulement de ces natifs de Province retournent alors dans leur pays de naissance. Les enquêtes auprès des migrants et des non-migrants montrent le rôle important dans la décision de partir des relations à Paris et à la province (région d'origine, région de vacances, lieu de vie des enfants). Enfin, l'élargissement des horizons, l'élévation des niveaux de vie et le développement de la capacité de multiples fidélités aux lieux permettent des choix plus ouverts qu'hier. Les conditions de logement ont un rôle beaucoup moins important aujourd'hui,. Des enquêtes auprès de deux cohortes de nouveaux retraités de 1972 et 1984 permettent d'observer ces alternatives à la migration que sont les changements de logement dans le Grand Paris et la double résidence, et de saisir les raisons de partir ou de rester.

Voir l'article sur Persée